19/02/2013 : Journée enrichissante.
8h: La journée de stage commence par la réunion de synthèse que nous effectuons chaque semaine.
Nous parlons des différents points abordés la semaine dernière et les réajustons en fonction de leurs évolutions.
Nous assistons avec Lucie à une opération : hernie inguinale chez un homme d‘une quarantaine d‘années. Cette dernière se pratique sous anesthésie locorégionale par injections de Xylocaïne. L’opération est un peu plus longue que prévue, l’anesthésie locale ne fait plus vraiment effet. Nous devons donc Lucie et moi lui attacher les mains pour ne pas qu’il bouge. Le matin le patient nous indique qu’il a mangé. Il ne se sent pas bien et vomit. Sa tension et son pouls augmentent rapidement, dans l‘urgence le chirurgien nous demande de lui poser un cathéter et de lui prendre ses constantes. Malgré la notion d’urgence nous arrivons à dominer notre stress, mettons en place le cathéter rapidement et prenons régulièrement ses paramètres vitaux. Son pouls et sa tension diminuent et l’opération qui restera algique, se termine bien.
Depuis ce matin Lucie à une angine elle rentre donc à la maison. Elle se reposera l’après midi.
Je pars à DABOU avec le directeur de la clinique le Dr Séry à 50 Km d‘AKEIKOI. Sur la route une Audi nous double rapidement. À peine 5 minutes plus tard, nous arrivons sur les lieux d’un accident c’est l’Audi qui a percuté de face un taxi. Le chauffeur du taxi et ses passagers son gravement blessés nous ne pouvons rien faire ils vont être évacués. Le Dr Séry m’informe discrètement que la conductrice blessée de l’Audi est la femme d’une personnalité connue. Nous la transportons jusqu’à l’hôpital où nous devons nous rendre. Elle y passera des examens.
À l’hôpital où nous nous trouvons le Dr Séry interprête des radiographies puis fait des échographies. En effet l’hôpital n’a pas les moyens d’embaucher un médecin à plein temps. Le Dr Séry se rend donc là bas 3 fois par semaines.
Il m’explique tout ce qu’il fait, ce qu’il interprète et me pose des questions. Cela est très enrichissant.
- Radiographie pulmonaire diagnostiquant jusqu’à preuve du contraire une tuberculose.
- Echographie prostatique.
- Echographie hépatique indiquant une hépatomégalie avec un léger épanchement d’ascite.
- Echographie abdomino-pelvienne ou nous découvrons un cancer de l’utérus avec de nombreuses métastases dans l’abdomen et une hyperhydronéphrose importante au rein droit.
- Plusieurs échographies prénatales dont une ou nous découvrons une mort in utéro du fœtus à 5 mois de grossesse. Il n’y à pas d’activité cardiaque, aucuns mouvements, il y a plusieurs autres signes plus techniques qui le confirme (hallopéricéphalie, chevauchement des os crâniens, abdomen distendu). Nous supposons que sa mort a été induite par une circulaire du cordon visible à l‘échographie. Hors nous indiquons seulement à la mère que l’enfant ne vit pas. En effet la circulaire du cordon peut être associée à la pendaison elle-même associée à une vengeance , qui ferait donc penser à un sort. De ce fait si la patiente associe la mort de son fœtus à un sort, alors cet évènement pourra engendrer des conflits inter familiaux graves. Cet évènement me fait prendre conscience qu’il est indispensable en tant que soignant de connaitre l’anthropologie culturelle de la personne soignée dans le but d’adapter au mieux son discourt afin de ne pas émettre involontairement des conflits.
19 h :Fin des consultations, mais la voiture ne s’allume plus. Nous n’avons en fait plus de batterie. Avec l’aide d’un garagiste de l’hôpital nous pouvons repartir.
Ici on dit que l’on conduit à la « je m’en fou ». Mais la nuit il faut être vigilent. En effet il faut gérer les piétons qui traversent la route, les animaux, les gros trous sur la route et les voitures, 50 km deviennent vite une expédition. Nous arriverons finalement à destination sans souci.
La journée à été longue mais très enrichissante !!! Vivement jeudi J
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