mardi 26 mars 2013

Bilan de ces 5 semaines de stage .....


                                               Bilan de ces 5 semaines de stage : 

Ce fut un stage riche, tant sur le plan professionnel que personnel. Le savoir faire, le savoir être, la générosité, le partage, la joie de vivre, le courage, l’humanitude, la bienveillance  des personnes que nous avons rencontré sont des valeurs qui guiderons nos pratiques professionnelles tout au long de notre carrière.


Voici en quelque mots ce que nous a apporté  ce stage et ce que nous avons compris :

-         -  L’anthropologie culturelle de la maladie :

Dans la culture Ivoirienne,  le rapport à la maladie diffère de la vision occidentale. En effet il n’y a jamais de maladie naturelle.  Pour un Ivoirien, la symbolique d’une pathologie renvoie à une faute personnelle ou un manquement aux règles sociales. La manifestation de la maladie est la résultante d’un sort d’un ancêtre, de Dieu ou d’un féticheur. De ce fait, pour la majorité des Ivoiriens elle n’a aucun rapport direct avec un germe, une bactérie, un agent pathogène, endogène etc.
Une personne malade aura comme premier réflexe de se soigner par la médecine traditionnelle en allant voir un tradipraticien, qui tente de trouver la cause sociale de la maladie et qui prescrit un traitement uniquement par des plantes médicinales. Parallèlement, un sacrifice animal est souvent associé. Si l’erreur est réparable, la personne malade se doit de la résoudre pour pouvoir guérir.
Certaines personnes guérissent d’autres voient leur état s’aggraver. C’est donc dans un deuxième temps, qu’ils ont recours à la médecine occidentale. La plupart des patients que nous avons accueilli à la clinique sont arrivés dans des situations critiques. La prise en soins est à ce moment complexe et onéreuse.
Sachant qu’il n’y a pas de système de santé en Côte d’Ivoire, que le salaire moyens est de 70 €, que tous les soins sont payants, et que les tarifs des traitements sont équivalents aux tarifs des traitements Français, il arrive souvent que le patient ne puisse pas être pris en charge de façon optimale.
Nous avons été confronté à la mort pour des maladies qui en France sont banales et guérissables.
Une des principales missions de l’équipe soignante est d’expliquer aux familles et aux patients l’importance de venir consulter dès les premiers symptômes.

-         -  Le système de santé Ivoirien :

En Côte d’Ivoire il n’existe pas de pas de système de santé identique au système Français. Seules certaines personnes privilégiées ont recourt à des mutuelles qui remboursent les soins plusieurs mois après la prise en charge. Au cours d’une hospitalisation, tout est à la charge du patient : la consultation, les bilans, les examens, les produits utilisés, les dispositifs médicaux (tubulures, seringues, gants, compresses, sparadraps etc.). Les traitements doivent être achetés à la pharmacie et apporter par la famille. Il est important de savoir que tous actes et interventions chirurgicales doivent être réglés totalement ou en partie avant d’être effectués.
A la clinique, nous avons rencontré une équipe qui tente d’apporter des soins de proximité à tout à chacun même au plus démunis. A plusieurs reprises nous avons pu constater que des soins étaient effectués gracieusement. Le Dr Séry n’hésite pas lorsque les familles n’ont pas les moyens financiers à avancer les soins ou offrir l’hospitalisation. Seule la part des chirurgiens est demandée aux familles.
Cette humanité et ce don de sois ne nous a pas laissé indifférentes : nous envisageons de nous mettre en association afin de récupérer des dispositifs médicaux et de les faire parvenir à la clinique une ou plusieurs fois par an.


-         -  La Douleur :

La première situation de soins à laquelle nous avons été exposée nous a particulièrement choqué. Nous avons du effectuer le pansement d’une laparotomie où les points avait tous cédés sans que la patiente n’ait bénéficié d’antalgique. Pendant tout le soin nous avons observé une souffrance extrême émanant des yeux de la patiente et seuls quelques gémissements sortaient de sa bouche.
Par des discussions avec les membres de l’équipe soignante, nous avons compris que la prise en charge de la douleur n’est pas une priorité dans les soins. Même si les soignants se détachent par leur savoir de la notion de « sanction » de la faute sociale, la douleur ne fait pas partie de la prise en charge du patient. De plus sachant que les patients ont des difficultés à payer les soins primaires et les antibiotiques, les antalgiques sont considérés comme un luxe. La douleur semble un processus normal associé à la guérison. Les enfants eux bénéficient d'une sédation au Valium, plus pour l’effet sédatif de ce dernier.
La prise en charge sans antalgique est la plus grande difficulté à laquelle nous ayons du faire face durant ces 5 semaines.

-          - Ce que nous avons mis en place :

Ces 5 semaines de stage ont été un enrichissement à double sens. Nous avons acquis des savoirs sur des pathologies novatrices et des techniques de soins encore jamais pratiquées. En contre partie, nous avons proposé différents points qui nous semblaient fondamentaux pour parfaire la prise en charge qualitative des patients :

* Planification murale :
Afin de faciliter la prise en charge quotidienne des patients nous avons mis en place une planification murale établie sur 24h. Sur cette dernière sont inscrit sous forme de codes les soins à effectuer aux différents patients en regard des prescriptions médicales. Cet outil permet de structurer les soins et d’éviter ainsi des oublis.


* Fiche de surveillance des plaies :
Afin de suivre la cicatrisation des plaies nous avons créé une fiche pansement. Sur cette dernière  est inscrit le nom du patient, le type de plaie, la date de la réfection du pansement, l’aspect de la plaie, les produits utilisés, et les observations. Ainsi chaque membre soignant est en mesure d’évaluer l’état des plaies au moment du soin et d’en informer le médecin si besoin.









* Traçabilité des poches de perfusion :
Dès les premiers jours de stage nous avons constaté que les poches de perfusions ne finissaient jamais aux heures prévues. Nous avons proposé de noter  sur chaque poche l’heure de début et de fin ainsi que le débit. Cette technique à été approuvée et mise en pratique par l’ensemble de l’équipe. Quelques jours après, les traitements se terminaient à l'heure en respect des prescriptions médicales.

* Désinfection des ampoules et des sites d’injections :
Après avoir constaté que lors des soins les ampoules et les sites d’injections n’étaient pas désinfectés, nous avons émis la proposition d’éduquer peu à peu les soignants à cette pratique. Après leur avoir expliqué l’intérêt de la désinfection pour éviter la transmission des germes chez des patients souvent immunodéprimés, cette démarche à été entendue et rapidement appliquée.

Formation à l’injection en IM :
Lors d’une injection nous avons pu constater que les soignantes de la clinique n’avaient pas les mêmes repères que nous pour une IM. Après leur avoir montré d’un point de vu anatomique le passage des différents nerfs au niveau de la fesse, nous avons créé un schéma indiquant le site approprié que nous avons fait valider par le Dr Séry et affiché par la suite en salle de soins.

* Traçabilité des soins au lit du patient :
Nous avons proposé de tracer les soins dans le DSI au lit du patient une fois ces derniers effectués et non pas à la fin de la journée ce qui est source d’erreurs et d’oublis.

--> Nous sommes conscientes que ces nombreux réajustements on quelque peu bouleversé les pratiques professionnelles des soignants mais ils nous semblaient indispensables pour parfaire la prise en charge. De plus ces réajustements n'ont pas été imposés ils ont été expliqués, et ont fait l’objet de plusieurs formations durant notre stage.


-        -   Actes et activités effectués :

è Pose de VVP, prises de sang, glycémies capillaires, pose de SAD, pansements simples et complexes, sutures, ablations de fils, accouchements, surveillances du nouveau né et de la mère, participation à des interventions, soins d’urgences, gestion de la violence, transfusions sanguines, soins d’hygiène et de confort, mesure des paramètres vitaux, injections IM,SC,IVD avec calculs de doses, radiographies, échographies, poses et surveillances d’oxygénothérapie, administration de thérapeutiques médicamenteuses, surveillances pré et post opératoire.

è Toutes nos compétences infirmières ont été validées.

-     -   Dans le futur :

Plus qu’un stage, ces 5 semaines ont été pour nous un réel épanouissement. C’est au sein de la clinique que notre profession d’infirmière à pris tout son sens. Nous avons, apporté, compris, appris, partagé, et vécu des moments inoubliables. 
Une réelle volonté d’entreprendre un parrainage avec la clinique émane de cette aventure. Nous allons créer une association dans le but de récolter des dispositifs médicaux utiles à cette dernière. Nous avons avec l’équipe soignante établie une liste avant notre départ. 




«  La culture est la force humaine qui découvre, dans le monde, les exigences d’un changement et lui en fait prendre conscience »  
                                                                                                 Elio Vittorini

10/03/2013


10/03/2013 : Jour J L

Nous rentrons de chez Baba au petit matin. Nous nous reposons quelques heures et entreprenons le rangement final..... 

                                                   Notre famille d'accueil <3


Tout au long de la journée les visites s’enchaînent, nous avons créé au cours de ses 5 semaines des liens forts avec de nombreuses personnes. 

                                                                                                        







                                       
En fin d’après midi Hyacinthe passe nous chercher pour nous rendre à l’aéroport.
Les aux revoir sont difficiles, les larmes coulent sur nos visages, mais nous savons que cette aventure humaine qui s’achève, n’est pas définitive. Nous envisageons de pérenniser cette rencontre par la suite. 

A 23h, c’est avec le cœur lourd que nous décollons…. 6h plus tard nous arrivons à Paris, la neige et le froid nous accueillent, il va nous falloir plusieurs jour pour nous acclimater à cette nouvelle réalité.


                                          Nos corps s'envolent, nos coeurs restent ici ... <3


09/03/2013


09/03/2013 :

Nous nous levons tranquillement et en fin de matinée nous partons avec les enfants à la piscine profiter une dernière fois de la chaleur et l’eau à 30° ^^
 


Vers 17 h nous nous rendons chez le Dr Séry où nous sommes invitées à manger avec tous les membres de la clinique. La Major et Abiba ont préparé le repas : Atieke et riz avec sauce légume ou Yassa  (poulet oignons citron), un régal.
 









A 20h nous continuons notre soirée chez Baba où une les stagiaires ont préparé une fête de départ. Nous passons la nuit à danser dans la cours avec tous les membres de la grande famille.

08/03/2013


08/03/2013 :

Ce matin nous partons au Marché d’Abobo avec Awa faire les derniers achats avant notre départ !
A midi nous avons rendez vous avec le Dr Séry et l’équipe soignante pour effectuer notre bilan de stage.


Nous passons la soirée au Yelemeba après le filage des danses que Lucie à apprises avec Awa durant le séjour accompagnées des stagiaires Français de Baba. Nous passerons la soirée avec eux.

jeudi 7 mars 2013

07/03/2013

07/03/2013 : J-3 L
 
Ce matin nous partons au plateau afin de confirmer notre vol puis faisons quelques courses pour le soir car nous préparons un plat pour la famille : Bœuf Bourguignon.

Nous rentrons vers midi et nous mettons aux Fournaux ^^


Après avoir fini la préparation du repas nous partons à la clinique voir les filles, nous prenons une sucrerie au maquis d’en face avec Denis et d’autres collègues. Nous avons des heures à récupérer donc nous ne travaillons pas vraiment, nous passons tout de même voir les patients hospitalisés.

À notre retour nous servons le repas à la famille. Ils sont ravis et nous demande notre recette que nous leur donnons avec plaisir J

Demain matin nous nous levons tôt pour aller au marcher faire les dernières emplettes puis nous irons à la clinique pour remplir notre bilan de stage final.












Ambessini ^^

 

 

06/03/2013

06/03/2013 : Journée très sage.... tressage ^^

8 h, arrivée des tresseuses c'est parti pour 8 h assises sur un tabouret.... c'est long, mais le résultat en vaut la peine :)

De toute façon on a pas le choix, une pancarte à l'aéroport indique que toute personne non tressée n'est pas autorisée à ambarquer ^^

Voilà le résultat :
 

Nous passons la soirée dans un maquis avec nos amis !!

Ambessini :)

05/03/2013

05/03/2013 : journée pluvieuse !
Aujourd’hui il fait plus frai que les autres jours : 20 / 25 °c environ. Il pleut une bonne partie de la matinée. Lucie et moi sommes ravies de cette petite baisse de température. En revanche nos collègues, eux, ont presque froid. Cela nous amuse beaucoup.

Nous commençons la journée par la réunion hebdomadaire avec le Dr Séry et Joël afin de remplir les feuilles de compétences. Nous ferons le bilan final vendredi.

La journée est relativement calme, nous avons 3 hospitalisations, une femme ayant accouchée dans la matinée, un jeune homme ayant un syndrôme infectieux avec vomissements et fièvre persistante, et une femme ayant un pallu.

En début d’après midi une femme arrive et nous présente sa petite fille Fadira. C’est la petite fille prématurée que nous avons fait naître il y a une semaine. Elle est toute petite (1,900 Kg). Nous sommes ses deux  « Tanti » et elle à pour deuxième prénom : Hélène J


Nous posons des perfusions, effectuons des injections IVD, et SC. Les soins ambulatoires sont peu nombreux aujourd’hui.

Après le service Lucie est allée à la Danse et moi je suis descendue à la maison pour commencer à me faire tresser. Lucie, elle, défait ses tresses en rentrant pour se faire une nouvelle coupe demain matin car nous sommes en repos.

Ambessini J

04/03/2013

04/05/2013 :
Aujourd’hui nous attaquons notre dernière semaine de stage. Le temps est passer bien trop vite.

Il y a deux hospitalisations.

Une femme qui est arrivée à la clinique suite à un AVP ( accident de la voie publique) et une patiente ayant eu une césarienne dans la nuit. Nous mettons en œuvre les prescriptions médicales du jour tout en inscrivant les soins sur la planification murale.

Parallèlement nous avons de nombreux soins ambulatoires, prises de sang sur des personnes adultes et des enfants. Nous remarquons que les petites filles appréhendent beaucoup moins lors des soins que les petits garçons. Nous effectuons aussi divers pansements simples et complexes avec ablation de fils; des injections IM, et SC, surveillances de constantes, etc.

En milieu d’après midi nous partons à Bietry rencontrer une amie Française du Dr Séry. Nous mettons deux heures pour rentrer, il y a des bouchons !

Ce soir nous invitons Dally et IB, des amis, à passer la soirée avec nous pour manger « riz gras » préparé par Marina notre cuisinière préférée.



Ambessini !

dimanche 3 mars 2013

03/03/2013

03/03/2013 : Dimanche !


Aujourd'hui nous nous levons à 6h30, Nous partons faire l'équipe médicale à un pèlerinage à 1h de route d'Akeikoi.

Nous avons apporté le nécessaire en matériel médical afin de répondre aux premiers soins "bénévolement". Après la marche les premiers pèlerins arrivent. Certains viennent car ils n'ont pas mangé le matin et son en hypoglycémie. D'autres viennent pour des mots de têtes, des mots de ventres, des douleurs articulaires etc. Nous notons sur une feuille (nom, prénom, âge, paroisse, et le diagnostic avec les soins fait sur place ) pour effectuer un bilan à la fin du pèlerinage.


Nous rentrons en début d'après midi. Nous mangeons puis Lucie va à la danse, moi je vais au marcher avec Marina pour acheter des mèches pour me faire tresser mercredi.

L'après midi sera calme tout comme notre soirée car demain la semaine reprend, la DERNIERE semaine...

Nous avons programmé de nombreuses sorties en plus du travail pour profiter des amis et de la famille un maximum avant notre départ.

Ambessini

samedi 2 mars 2013

02/03/2013


02/03/2013 :  Journée Weekend bien méritée !!

Aujourd’hui nous nous levons tôt car une nouvelle journée à la plage est prévue avec nos amis Français venus en stage de percussions chez Baba. Nous avons rendez vous à 8 heures. L’un des musiciens de Baba, qui devait nous accompagner n’est toujours pas là, une heure après notre arrivée…. C’est pourquoi à 10 h, nous reprenons le programme que nous avions prévu auparavant …. Journée piscine avec les enfants. !!!



Nous mangeons des pains ghanéens (pain garnit avec omelette tomates oignons….) que Marina nous a préparé ce matin … hummmmmmmmmm, et passons une agréable après midi de repos au soleil.

À notre retour à la maison, nous constatons qu’après 4 semaines en Côte d’Ivoire nous sommes de moins en moins TOUBABOU (blanches), mais de plus en plus FARAFI (noires) ^^

La soirée sera courte car demain nous partons à 7h30 avec le Dr Séry pour le pèlerinage….!

01/03/2013

01/03/2013 : inauguration de notre tableau de planification des soins.

Depuis plusieurs jours il n’y a pas eu de mise en hospitalisation. Mais ce matin, à notre arrivée, il y a 4 patientes hospitalisées: 3 opérées la nuit pour césarienne et une patiente entrée la veille au soir pour syndrome infectieux. Nous trouvons opportun d’initier la planification murale quotidienne avec Denis un de nos infirmiers référents. En effet, sachant qu’il ne nous reste plus qu’une semaine de stage pour former l’équipe soignante à ce nouvel outil de travail, cette journée nous paraît adéquate. Après avoir relevé les prescriptions médicales, nous les retraçons avec la major « cadre » en lui expliquant la signification des symboles inscrits. Chaque prescription médicale est symbolisée par un signe : perfusion (triangle), injection IVD (carré), etc.

Nous retraçons chaque prescription aux heures auxquelles elles doivent être effectuées, et ce, pour chaque patient.

Ce tableau, anonyme, est un outil évitant les erreurs, permettant la coordination et la cohérence des soins.

La Major nous pose diverses questions, elle le trouve intéressant et dit comprendre l’intérêt de ce nouvel outil.

Dans les axes d’améliorations que nous avons proposé ultérieurement, nous constatons depuis environs deux semaines que sur toutes les poches de perfusions posées sont inscrit l’heure de début, de fin et le débit. Nous constatons aussi que cette pratique professionnelle a un impact direct sur la qualité des soins. En effet, depuis l’instauration de cette dernière, le temps de passage des traitements par voies veineuses est respecté.

Après de nombreux et divers soins ambulatoires, en début d’après midi un patient âgé de 79 ans est hospitalisé dans la clinique pour diarrhée persistante. Après l’avoir perfusé et mis en place les prescriptions médicales, nous profitons de cette occasion pour retranscrire les soins sur la planification murale accompagnée de soignants pour qui, cet outil est totalement nouveau.

Ce matin, une dispute a eu lieu devant la clinique entre plusieurs femmes pour des histoires de « jalousie ». Suite à ce conflit le Docteur Séry envoie une des femmes ayant plusieurs plaies superficielles se faire soigner gratuitement. Sa générosité est une fois encore démontrée. Au cour de l’après midi, le Directeur nous convoque dans son bureau. À notre entrée nous constatons que 3 Corabiers « policiers » sont là. Nous devons leur relater l’ampleur des plaies que nous avons soignées « bénévolement » afin qu’ils puissent enquêter.

Aujourd’hui nous finissons à 16 h. Nous nous rendons ensuite au Yelemba voir leur répétition. Lucie prend ensuite son cours de danse, puis nous passons le reste de la soirée à la maison avec les amis.

Demain c’est notre journée « weekend », en effet nous travaillons Dimanche. Nous partons dans les terres en direction du Ghana suivre un pèlerinage. Nous serons le point médical durant cet évènement qui rassemble un grand nombre de Chrétiens (plusieurs millier de personnes).

Ambessini J

jeudi 28 février 2013

28/02/2013


28/02/2013 :

Aujourd'hui nous montons au travail à 8h !
Il fait trop trop chaud... la journée à la clinique va être dur ^^










Ce matin il y a du travail nous n'avons pas une minute de pause :
- pansements avec ablations de fils
- prises de sang.
- pansements de plaies suite à un accident de moto
- pansement de césarienne
- pansement sur cicatrice d'exérèse de fibrome
- tests minute VIH
- injection IM


La matinée passera vite malgré la chaleur.


13h nous descendons à la maison, et remontons vers 14h.

Durant l'après midi une femme arrive pour diarrhée et vomissements perdurants depuis plusieurs jours. Le médecin diagnostique un syndrome infectieux avec gastro entérite. Nous constatons que son taux d'hémoglobine est bas (5 g/l), il faut la transfuser ! Après de nombreuses négociations .... La poche de sang arrive en provenance deTreichville la plus grande banque de sang de Côte d'Ivoire.

Nous la perfusons, faisons le contrôle ultime (une goutte de sérum d'un tube prélevé à la patiente, et une goutte de sang provenant de la poche), et transfusons.

Par la suite nous préparons une patiente pour le bloc. Elle devait accoucher par voies basses dans l'après midi mais le fœtus souffre en effet il y a une quantité trop faible de liquide amniotique et son rythme cardiaque est trop faible. Une césarienne est donc préconisée. Nous la perfusons, la rasons et l'amenons au bloc opératoire.

Il est l'heure pour nous de partir, cette fois nous n'assisterons pas là l'opération, nous espérons qu'elle se déroulera bien pour la mère et l'enfant.

La chaleur a été éprouvante, mais la journée c'est bien déroulée une fois de plus.

27/02/2013

27/02/2013 :  journée repos !

27/02/2013 :

Dijon -6 °C / Abidjan 38°C

Petit déjeuner en terrasse pendant une heure, il fait déjà très chaud.

A 10 h Lucie va à la danse au Yelemba.

Nous partons ensuite avec Awa au marché acheter des tissus, puis nous nous rendons chez la couturière récupérer nos vêtements, commandés la semaine dernière.

Ici tout se fait sur mesure, il faut acheter les pagnes que l’on trouve sur les marchés et dans les rues. Un pagne = 2500 CFA = 4 €. Ensuite la confection du vêtement se fait chez la couturière. Une robe = 2000 CFA = 3 € environ. Évidemment chaque prix est à négocier, ce à quoi nous avons vite pris goût ^^

Après une heure trente chez la couturière nous reprenons lentement, car la chaleur est accablante, la route de la maison, une sieste nous y attend, avant de repartir en direction de chez Baba pour y passer la soirée.

mercredi 27 février 2013

26/02/2013

26/02/2013 : Journée bien chargée !



Nous commençons la matinée à la clinique.

Nous effectuons divers soins :
- prises de sang
- pansements de chirurgie
- pansement de main avec mèche sur ulcère profond
- prises des constantes
- surveillances de perfusions.

Il y a seulement une femme hospitalisée suite à un palu, elle va beaucoup mieux aujourd'hui.

En fin de matinée nous partons avec le Dr Séry à TOUPAH, à 1h30 de route environs, les paysages sont très beaux, forêts de palmiers, cultures D'hévéas....!

Arrivées à Toupah nous sommes accueillies par des sœurs. Certaines sont ici depuis de nombreuses années et travaillent pour financer leur couvent. Nous mangeons puis visitons les lieux.

Nous commençons par la visite du centre de formation en couture ou des jeunes femmes sont formées durant trois années pour pouvoir s'installer par la suite et travailler. Puis nous visitons le centre de nutrition ou sont accueillis des enfants dénutris. Elles nous montrent un classeur avec tous les enfants qui ont été accueillis depuis l'ouverture du centre avec une photo à leur arrivés et une photo à leur sortie. Le changement est parfois impressionnant !!!
C'est émouvant de voir le dévouement de ces soeurs dans leur travail.

En fin d'après midi nous partons à DABOU à l'hôpital où le Dr Séry travail trois jours par semaine.

Nous verrons diverses radiographies, et de nombreuses échographies prénatales.

Nous rentrons à la maison aux alentours de 22h30, nous sommes épuisées par cette très bonne journée.


lundi 25 février 2013

25/02/21013

25/02/2013 : famille musique et famille médecine.


Ce matin nous sommes invitées à la cérémonie de mariage de la sœur à Baba. Nous arrivons vers 10 heures, les chanteuses du groupe Wala Wala sont présentes. La cours toute en couleur est remplie de femmes toutes vêtues de pagnes traditionnels en Bazin. Aujourd’hui nous ne verrons pas le marié la cérémonie est dédiée à la femme qui pendant 3 jours ne sortira pas de chez, elle sera choyée par les femmes de la cour afin d’être la plus élégante jeudi, jour où elle rejoindra sont mari et sa famille (tradition musulmane). Les chanteuses et les musiciens animent la cour, tous les invités se mettent à danser, nos peaux blanches se mêlent aux leurs. Après deux heures de déhanchement sur les rythmes et chants, nous mangeons Atieke et prenons la route en directions de notre « famille médecine » pour une après midi de travail.

À notre arrivée le Directeur nous confirme notre départ de demain pour DABOU où nous sommes attendues pour visiter un dispensaire accueillant les enfants dénutris.

 


À peine changées, la sage femme nous appelle, un accouchement est imminent. En effet à notre arrivée dans la salle, le travail est déjà bien avancé, le col est dilaté à 8 cm mais la tête de l’enfant est déjà prête à sortir. La sage femme nous invite à participer activement à l’accouchement. Elle nous laisse, tout en nous assistant, sortir l’enfant et libérer le placenta. C’est une fille prématurée née à 7 mois de grossesse. Son poids et sa taille sont corrects, cependant nous constatons un sixième doigt à chacune de ses mains. Pendant la prise en charge de la mère et du nouveau né, la sage femme nous annonce que ce matin un accouchement difficile à eu lieu, l’enfant est mort suite à une souffrance cérébrale induite par l’accouchement. Nous tournons la tête, et constatons que l’enfant mort est à terre, enveloppé dans un linge. La mort et la vie se côtoient dans ces quelques mètres carrés, c’est malheureusement le quotidien ici. En effet certaines femmes comme cette dernière, n’effectuent aucuns bilans prénatals en raison d’un manque de moyens financier et de la négligence involontaire de l’intérêt d’un suivi. C’est pourquoi l’une des fonctions principales de la sage femme est la sensibilisation à la surveillance de la grossesse qui n’ai pas encore encrée dans leur culture.

L’après midi passera rapidement, en effet nous avons pris en charge différents patients et effectué divers soins tels que : prises de sang, pansement de brûlure, et de mal perforant chez un diabétique insulinodépendant, un ECG, une écho, prises des constantes, administrations et surveillances du traitement palu.


Au moment où nous effectuons la fiche pansement du patient diabétique, nous sommes ravies de constater que durant le weekend des fiches ont été initiées. Nos axes d’améliorations sont mis en pratiques.

À la fin de la journée nous nous réunissons avec la major pour une réunion concernant l’utilisation des appareils à glycémies que nous leur avons offert. Après réflexion l’équipe de la clinique vise à organiser une journée de sensibilisation au diabète et une journée de dépistage gratuits. Un diabétologue va être intégré au projet. De ce fait, si un diabète est dépisté, le patient sera dirigé auprès de ce dernier.

Ce soir nous passons la soirée en famille à la maison avec Baba et son frère. Nous mangeons sénégalais (riz au gras) Huuuumm.

AMBESSINI !

dimanche 24 février 2013

24/02/2013

24/02/2013 : dimanche !

Après une courte nuit nous passons une partie de la journée chez Baba et puis nous rentrons après le repas (excellent comme tout ce qu‘on mange ici). Lucie à été à la danse en fin d‘après midi. Ce soir nous sommes fatiguées et allons nous coucher de bonnes heures. Demain matin nous ne travaillons pas car nous sommes conviées à une cérémonie de mariage. Nous prendrons notre poste à 14 heures. Nous avons hâte d’y retourner, nous sommes vraiment dans notre élément là bas. Mardi nous partons pour la journée à DABOU dans un hôpital et allons visiter un dispensaire ou sont accueillis les enfants dénutris, encore une belle leçon de vie en perspective.

AMBESSINI ^^

23/02/2013


23/02/2013 : Super week-end !
 
Ce matin c’est debout 7h car nous partons à BASSAM village situé au bord de mer à une trentaine de kilomètres d’Abidjan avec Baba et sa famille.

Nous sommes une trentaine à partir et certain d’entre nous n’ont encore jamais eu l’occasion de voir la mer.

Hier soir tard, les femmes de la cours on préparé le repas de midi : Atieke poisson. Après avoir rassemblé tout le monde, nous sommes prêts à partir … enfin presque. Après quelques minutes de route, ils se rendent compte qu’il manque les Djembes, premier arrêt. Nous nous arrêtons encore 3 fois pour des contrôles par les militaires. C’est après une heure de voyage au rythme des chants et des Djembes que nous arrivons à BASSAM.

Nous louons un très bel emplacement pour la journée c’est dur d’imaginer que nous sommes au mois de février et qu’il neige chez nous ! Les 40°c de différence vont faire mal à notre retour --’
 

Après avoir fait le rituel de sacrifice avant de se baigner (offrande faite à la mer pour nous protéger) nous passons 1 heures dans l’eau à s’amuser tout en faisant attention car la plupart ne savent pas nager et les vagues sont puissantes. Nous mangeons tous ensemble pour ensuite repartir dans l’eau toute l’après midi. Les hommes eux ont fait des parties de bich volley et ce sont bien dépensés. En fin d’après midi ils jouent du Djembe puis après la photo de groupe nous repartons en direction d’ABOBO. Le soir nous allons à un gombo puis rentrons et passons le reste de la soirée dans la cours de la famille à discuter. La nuit sera courte
 

 

vendredi 22 février 2013

22/02/2013

22/02/2013 :


22/02/2013 : la journée est loooongue !

Ce matin il y a des soins mais la matinée est longue et nous sommes fatiguées. Nous avons seulement une hospitalisation venue pour exérèse d'une masse sur cicatrice de césarienne.
Nous avons pu effectuer :
  • Prises de sang
  • IM
  • Pansements
  • Test minute VIH
  • Vaccins
  • Prises des constante.

Hélène : je suis contente, ce matin j'ai effectué une prise de sang sur un nouveau né d'à peine 12h du premier coup, elle n'a même pas pleuré !




Cet après midi il n'y a pas de soins, nous partons vers 17h et allons au YELEMBA.
Nous rentrons et allons nous coucher car demain nous partons tôt pour une journée à la plage à BASSAM !

AMBESSINI

21/02/2013


21/02/2013 :

Nous débutons notre journée par une réunion avec Christelle, une amie de Lucie en vacances à Abidjan, chargée d'affaire dans les dispositifs médicaux dans une entreprise Française. En effet Nous envisageons de perdurer notre engagement avec la clinique du Docteur Séry et de mettre en place un système de parrainage entre l'entreprise de Christelle, la clinique et nous-même. nous allons donc tenter d'envoyer régulièrement du matériel médical correspondant aux besoins de la clinique et de la population.

Suite a la réunion, nous découvrons notre tableau de planification mural quotidienne. Ce dernier est achevé nous allons pouvoir commencer à l'utiliser. Il nous reste 2 semaines et demi pour former les soignants à son utilisation. Ces derniers sont réceptifs aux changements ce délai est possible. Puis nous confectionnons notre classeur de suivi des pansements ambulatoires et chirurgicaux et l'expliquons aux différents membres du personnel qui trouvent cette initiative comme « une très bonne idée », Notre première fiche est faite dans l'après midi pour la réfection d'un pansement chirurgical.

Aujourd'hui il n'y a pas d'hospitalisation, mais a 10h la sage femme vient nous chercher pour un accouchement. Nous arrivons lorsque l'enfant commence à sortir du ventre de sa mère. La sage femme nous explique toute la surveillance et la prise en charge du nouveau né et de la maman,

Concernant les soins nous avons effectué :
-prises de sang chez un nourrisson
-divers pansement (césarienne, hernie,etc)
-consultation gynécologique

A 18h nous nous rendons chez Baba ou nous sommes invitées à manger, Nous ne rentrons pas tard car un week-end festif se profile il nous faut être en forme !

mercredi 20 février 2013

20/02/2013

20/02/2013 : Jour de repos.
 
Ce matin nous nous levons tranquillement, et allons au Yelemba. Aujourd’hui Lucie ne danse pas elle est trop fatiguée. Vers 11h nous allons au marché chez la couturière à Lulu ou nous déposons nos tissus (pagnes) afin qu’elle nous confectionne nos vêtements (sur mesure bien sûr ^^) et à moindre prix.

Nous rentrons manger les frites maisons de Marina hummm puis partons à la piscine !

Aujourd’hui il fait très chaud nous passons l’après midi dans l’eau à jouer et faire des courses de vitesse, c’est assez drôle car ici la majorité des Ivoiriens ne savent pas nager ou on une nage bien à eux ^^.


À 17 heures nous allons rendre visite à Lassiné Koné (artiste percussionniste internationalement connu, ami de Lucie)

Puis nous rentrons manger, travaillons un peu et allons nous coucher.


AMBESSINI
J

19/02/2013


19/02/2013 : Journée enrichissante.
 
8h:
La journée de stage commence par la réunion de synthèse que nous effectuons chaque semaine.


Nous parlons des différents points abordés la semaine dernière et les réajustons en fonction de leurs évolutions.

10h :

Nous assistons avec Lucie à une opération : hernie inguinale chez un homme d‘une quarantaine d‘années. Cette dernière se pratique sous anesthésie locorégionale par injections de Xylocaïne. L’opération est un peu plus longue que prévue, l’anesthésie locale ne fait plus vraiment effet. Nous devons donc Lucie et moi lui attacher les mains pour ne pas qu’il bouge. Le matin le patient nous indique qu’il a mangé. Il ne se sent pas bien et vomit. Sa tension et son pouls augmentent rapidement, dans l‘urgence le chirurgien nous demande de lui poser un cathéter et de lui prendre ses constantes. Malgré la notion d’urgence nous arrivons à dominer notre stress, mettons en place le cathéter rapidement et prenons régulièrement ses paramètres vitaux. Son pouls et sa tension diminuent et l’opération qui restera algique, se termine bien.

Depuis ce matin Lucie à une angine elle rentre donc à la maison. Elle se reposera l’après midi.

À 13h :
Je pars à DABOU avec le directeur de la clinique le Dr Séry à 50 Km d‘AKEIKOI. Sur la route une Audi nous double rapidement. À peine 5 minutes plus tard, nous arrivons sur les lieux d’un accident c’est l’Audi qui a percuté de face un taxi. Le chauffeur du taxi et ses passagers son gravement blessés nous ne pouvons rien faire ils vont être évacués. Le Dr Séry m’informe discrètement que la conductrice blessée de l’Audi est la femme d’une personnalité connue. Nous la transportons jusqu’à l’hôpital où nous devons nous rendre. Elle y passera des examens.

À l’hôpital où nous nous trouvons le Dr Séry interprête des radiographies puis fait des échographies. En effet l’hôpital n’a pas les moyens d’embaucher un médecin à plein temps. Le Dr Séry se rend donc là bas 3 fois par semaines.

Il m’explique tout ce qu’il fait, ce qu’il interprète et me pose des questions. Cela est très enrichissant.

Durant l’après midi j’ai pu voir :


- Diverses radios sans anomalies.

- Radiographie pulmonaire diagnostiquant jusqu’à preuve du contraire une tuberculose.

- Echographie prostatique.

- Echographie hépatique indiquant une hépatomégalie avec un léger épanchement d’ascite.
- Echographie abdomino-pelvienne ou nous découvrons un cancer de l’utérus avec de nombreuses métastases dans l’abdomen et une hyperhydronéphrose importante au rein droit.

- Plusieurs échographies prénatales dont une ou nous découvrons une mort in utéro du fœtus à 5 mois de grossesse. Il n’y à pas d’activité cardiaque, aucuns mouvements, il y a plusieurs autres signes plus techniques qui le confirme (hallopéricéphalie, chevauchement des os crâniens, abdomen distendu). Nous supposons que sa mort a été induite par une circulaire du cordon visible à l‘échographie. Hors nous indiquons seulement à la mère que l’enfant ne vit pas. En effet la circulaire du cordon peut être associée à la pendaison elle-même associée à une vengeance , qui ferait donc penser à un sort. De ce fait si la patiente associe la mort de son fœtus à un sort, alors cet évènement pourra engendrer des conflits inter familiaux graves. Cet évènement me fait prendre conscience qu’il est indispensable en tant que soignant de connaitre l’anthropologie culturelle de la personne soignée dans le but d’adapter au mieux son discourt afin de ne pas émettre involontairement des conflits.

19 h :Fin des consultations, mais la voiture ne s’allume plus. Nous n’avons en fait plus de batterie. Avec l’aide d’un garagiste de l’hôpital nous pouvons repartir.

Ici on dit que l’on conduit à la « je m’en fou ». Mais la nuit il faut être vigilent. En effet il faut gérer les piétons qui traversent la route, les animaux, les gros trous sur la route et les voitures, 50 km deviennent vite une expédition. Nous arriverons finalement à destination sans souci.

La journée à été longue mais très enrichissante !!! Vivement jeudi J